Les archives de l’USC (Université de Californie du Sud) Shoah Foundation constituent l’une des plus grandes collections audiovisuelles historiques au monde : elle compte près de 52 000 témoignages filmés dans 56 pays et dans 32 langues. L’Institut a une fonction de conservation mais développe aussi des programmes éducatifs qui intègrent ses archives audiovisuelles : de 1994 à 1999 les témoignages sont collectés et depuis 2000 ils sont rendus accessibles. Les récits sont centrés sur la Shoah. Les survivants rapportent leur expérience de la persécution et de la déportation, leur survie dans les camps ; ils racontent la clandestinité et la résistance, les réseaux de sauvetage…
L’un des intérêts majeurs réside dans le fait que les entretiens ouvrent aussi le temps de l’avant guerre et permettent de placer le témoignage dans le temps long de l’avant et de l’après : ces hommes et ces femmes maintenant âgés ont vécu une vie avant la déportation à laquelle il faut donner toute sa place ; la complexité d’un individu et les arcanes de son parcours ne peuvent se réduire à une seule expérience aussi traumatique et indicible soit telle. Cette évidence s’impose à la l’audition de ces témoignages. Ces témoignages sont les dernières traces des survivants qui se sont de plus en plus rares : Régine Beer vient de mourir il y a quelques jours à Anvers à l’âge de 93 ans.

L’USC, propose (en français) des vidéos des témoins nés à Auschwitz quand cette ville s’appelait encore de son nom polonais, Oświęcim dont l’existence remonte au XIIè siècle. A la veille de la seconde guerre mondiale, 8000 juifs vivaient ici et représentaient la moitié de la population.

1858 témoignages sont en français et sont consacrés au temps avant la persécution, la clandestinité, les actes de résistance (notamment au sein de l’OSE : l’œuvre de secours aux enfants), l’après-guerre et la transmission de la mémoire.

je suis toujours meurtrie , c’est vraie par ces évênements
Merci pour ce commentaire qui invite encore une fois à travailler à la transmission des mémoires, de la mémoire.
Merci pour cette transmission de mémoire. Que celle-ci reste vivante et fasse réfléchir notre jeune génération ! Bien à toi
Si la mémoire est partagée … recueillie … transmise, c’est là l’essentiel, tant que cela ne devient pas une religion nationale ou officielle. Merci à toi
Bien d’accord avec toi !
Une de mes citations préférées est : Ni dieu ni maître